Jean-Louis Borloo : "un exercice habile pour justifier six mois d’hésitations et de reniements"

Publié le par Parti Radical - Fédération de l'Aube

" Cette conférence de presse était une opération de séduction à l’égard des journalistes et un exercice plutôt habile sur la forme pour tenter de justifier six mois d’hésitations et de reniements.


Un reniement total sur le Traité Européen avec la tentative d’accréditer un pacte de croissance de 120 milliards d’Euros qui n’existe pas. Plus grave, le Gouvernement Français en ce moment même propose une baisse drastique des dépenses de recherche, de formation et d’infrastructures dans l’élaboration du futur budget européen. La tentative de s’approprier l’évolution de la BCE, le mécanisme de stabilité et les avancées sur la taxe sur les transactions financières, ne devrait pas tromper les observateurs aguerris.

Le revirement total sur la TVA, hier illégitime, inefficace et injuste, a eu du mal à convaincre. Nous espérons que les parlementaires reviendront notamment sur la hausse très importante de la TVA qui frappe de manière massive les artisans, commerçants notamment dans le bâtiment et la restauration.
 
Le renoncement au référendum sur le vote des étrangers est un troisième revirement spectaculaire.
 
Par ailleurs, le Président n'a évoqué aucune piste pour les 60 milliards de baisse de la dépense publique et la BPI qui devait être le grand outil mis en place le 1er janvier, ne sera en fait que le regroupement de deux institutions existant déjà et qui à mon avis ne sera pas mise en place le 1er janvier.

Enfin, le point, peut-être, le plus marquant est l’annonce faite par le Président de la République d’une hausse du chômage pendant un an ; c'est-à-dire pendant dix huit mois, depuis sa prise de fonction.
Un tel renoncement et fatalisme est une première pour un Président de la République. Dans une telle situation en 2005, lorsque la barre des 10% avait été passée, la mobilisation générale du gouvernement avait permis l’inversion de la courbe au bout de six mois et une baisse de 25% en deux ans.

Les quarante premières minutes, finalement étaient un exercice tentant de justifier que la gauche avait découvert la crise." déclare Jean-Louis Borloo

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